Secrets, tabous, mensonges ou demies vérités, les non dits prennent bien des formes. Leurs origines sont diverses, mais les non-dits ont un point commun : ils résultent souvent d’un manque ou d’un défaut de communication. S’installent alors les suppositions, les suspicions ou les mauvaises interprétations, qui génèrent mal-être, isolement ou situations conflictuelles. C’est pourquoi sortir des non-dits peut être salvateur. Les vieux secrets de famille bien gardés, par exemple, une fois levés, permettent souvent à ceux qui en sont victimes de faire la lumière sur leur histoire et de mieux comprendre l’enchaînement des évènements. Mais pourquoi est-ce si compliqué de verbaliser et d’expliquer certains faits ? Et comment sortir des non-dits ?

Pourquoi tant de non-dits ?

L’aisance dans la communication n’est pas innée. Elle résulte d’un modèle, souvent éducatif. Dans les familles où la parole est libérée, chacun se sent libre de s’exprimer, sans crainte de froisser ou d’être jugé, et le fait de se sentir écouté est tout aussi important. Peu de place pour les non-dits dans ces familles. Mais dans d’autres, l’atmosphère est à la retenue. Difficile alors de confier ses problèmes et encore moins ses états d’âme lorsque la pudeur, la peur, le doute ou la honte vous assaillent. Le silence devient alors la norme, et chacun garde pour lui ce qu’il aurait été préférable d’exprimer. La parole ainsi entravée par un manque de dialogue fait le lit des non-dits, et il est primordial d’apprendre à communiquer pour sortir des non-dits.

Sortir des non-dits en douceur

Sortir des non-dits doit se faire progressivement. C’est une somme de petits progrès dans la façon d’être et de communiquer qui va inciter à l’échange. Voici quelques pistes :

  • Admettre qu’il y a effectivement des non-dits et tenter d’en comprendre l’origine ;
  • Prendre conscience de leurs conséquences et des dommages qu’ils occasionnent ;
  • Ne pas être dans le jugement car c’est précisément cela qui engendre les non-dits. En faisant preuve de compréhension et d’empathie, on se montre ouvert à l’autre et en position d’écoute. De cette façon, on encourage la parole et on aide l’autre à s’ouvrir ;
  • Apprendre à s’écouter soi-même, analyser son ressenti et repérer ses propres besoins évite l’inhibition des émotions et permet de les exprimer sans tarder ;
  • Identifier les personnes de confiance avec lesquelles il est possible d’échanger en toute discrétion et sans crainte d’un jugement négatif ;
  • Accepter la critique lorsqu’elle est constructive et bienveillante permet également d’éviter les non-dits et facilite le dialogue ;
  • Libérer la parole car se taire par peur de déclencher une situation de crise ou par crainte de la réaction de l’autre personne est contre productif.

Malheureusement il n’y a pas de notice précise pour sortir des non-dits. Il arrive parfois qu’ils jaillissent de façon inattendue et avec véhémence au cours d’une dispute. Trop longtemps contenue, la parole se libère alors sous forme de colère et de reproches, et le non-dit qui était censé éviter le conflit en devient la cause.

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